27.4.16

Episode 108: Parmi les bêtes


Si Odin ne s'était jamais réveillé avec la gueule de bois, parce qu'il n'avait jamais bu d'alcool de sa vie, il se leva pourtant avec un mal de crâne et des courbatures plein le dos. Sa journée avec Maëva avait été bien remplie, et il aurait largement pu comparer cette journée riche en émotions avec une fête entre amis battant son plein. Le retour à la réalité était plutôt difficile, et il resta allongé un bon moment, en essayant de se remémorer tout ce qui s'était produit la veille.

Il repensa à son premier baiser, à la peau douce de la jeune femme, et il sourit. Cela lui donna la force de se lever: s'il réussissait à parler à Freya avant la fin de la journée, il aurait certainement le temps de faire un tour chez Maëva, et pourquoi pas de l'amener dîner. C'était un programme qui lui paraissait excellent, et il fila sous sa douche technologique.

Maëva lui avait appris que des ultra-sons sortaient de minuscules trous, et que c'était le mouvement de ces ondes qui permettaient de se laver. Ainsi, on économisait beaucoup d'eau, et on pouvait se laver sans se déshabiller.

Brillante invention, selon lui.



Fin prêt, il sortit de sa chambre, pour prendre la direction de celle de sa soeur. Il ne faisait pas très beau, et il avait l'impression que la température avait légèrement chuté, et un frisson le parcourut. Il toqua rapidement contre la porte en bois, et cette fois-ci, la porte s'ouvrit d'elle même.

"Freya?"

Il n'y avait pas de réponse. La porte s'était pourtant ouverte alors qu'il avait à peine frôlé la poignée, et il se rappelait bien que la pièce était fermée à clé la veille au soir. Elle avait du la déverrouiller entre temps, et tout le monde pouvait à présent rentrer...

Il regarda derrière lui, dans l'espoir de voir sa mère ou son père, et d'être accompagné pour aller parler à sa soeur, mais ils devaient encore dormir, il n'y avait personne. Prenant son courage à deux mains, il fit un pas à l'intérieur. Il appela encore, mais une fois de plus, personne ne répondait à son appel. Il regarda dans la pièce qui servait de séjour, puis se rendit compte qu'un bruit de respiration provenait de la chambre: il s'y dirigea, dans l'espoir de découvrir sa soeur.


Pourtant, lorsqu'il franchit la porte qui le menait au lit, il ne découvrit pas sa soeur: sur le lit, une grosse bête semblait dormir paisiblement.

Odin eut un sursaut et recula devant l'imposant canidé: à le voir, ce devait être un chien ou un loup, mais qu'il était imposant! Il n'aurait jamais cru qu'un animal puisse atteindre cette taille là. Son pelage était assez foncé, surtout les oreilles qui avaient une couleur presque noire.

Il fit le tour du lit, jeta un oeil dans la salle de bains, mais il dut se rendre à l'évidence: Freya n'était pas ici. Elle avait dû sortir pour s'aérer, et la bête en avait profité pour s'installer confortablement sur son lit.

Il espérait que sa soeur n'allait pas en profiter pour faire une bêtise, ou pour partir sans même dire au revoir... Il regrettait de s'être emporté, quand elle avait essayé de s'expliquer, et il voulait s'excuser, lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à s'en vouloir de l'avoir blessé. Il n'était pas sûr que la cicatrice disparaîtrait, mais ce n'était pas important. Ce n'était qu'un signe, une blessure parmi d'autres.


La bête se mit tout à coup à gémir doucement dans son sommeil: elle devait être en train de se réveiller. Pourtant, il avait fait attention à ne faire aucun bruit, pour ne pas troubler son repos. Le jeune homme s'éloigna de quelques mètres du lit: il ne savait absolument pas si l'animal était de nature plutôt docile ou agressive, et il préférait mesurer le terrain avant de s'y aventurer.

Le loup souleva une paupière, bailla et regarda l'être humain face à lui durant quelques secondes. Puis il se leva et s'étira de tout son long, dans un long bâillement bruyant.

"Et bien, on peut dire que tu as passé une bonne nuit... fit Odin à voix haute."

L'animal leva la tête dans sa direction, comme pour acquiescer, et Odin sentit un étrange sentiment le prendre à la gorge. Le comprenait-il? Il tendit la main, et le loup se laissa caresser la tête.

"Dis-moi... Tu n'aurais pas vu une jeune femme par ici? Elle me ressemble, et puis, elle a un peu des oreilles comme les tiennes, et elle est très gentille..."

Le loup jappa, et bondit au bas du lit.


"Hé, où vas-tu comme ça!"

Le loup sortit de la pièce en courant, Odin sur les talons: il avait l'impression que l'animal voulait l'emmener quelque part, peut-être savait-il où se trouvait sa soeur! C'était peut-être idiot de le croire, mais il avait vraiment l'impression que la bête savait ce qu'il disait, et qu'elle pouvait l'aider à retrouver Freya, portée disparue depuis un temps très incertain. S'il t avait un loup, peut-être y en avait-il d'autres? Existait-il une meute sur l'île? Vivaient-ils tous ensemble? Si Freya les avait trouvés, peut-être avait-elle eu envie de vivre parmi eux...

Il essayait de garder le rythme de l'animal, déjà presque au bout du ponton, mais il était beaucoup trop rapide pour lui, aussi sauta-t-il sur son overboard.

"Attends-moi, loup! Attends-moi, je t'en prie!"

Le loup aboya, sans ralentir son allure.


Alerté par tout ce bruit, Joss sortit à ce moment-là de la chambre d'Azalée.

"Qu'est-ce que c'est que tout ce bruit? Nom d'un chien! s'exclama-t-il à la vue de l'animal. Odin, peux-tu m'expliquer ce qu'il se passe?
-Je n'en sais rien! Je voulais parler à Freya, et ce loup était là, sur son lit!
-Elle va bien?! Elle n'est pas blessée?!
-Je ne sais pas non plus... Je ne la trouve pas. Mais j'ai l'impression que cet animal veut m'emmener quelque part, peut-être y-a-t-il une meute et que..."

Mais le loup détrompa tout ce en quoi il avait pu croire, en tournant brusquement vers la partie commune des chambres, où l'on était censé prendre ses repas.

A ce moment-là, un détail sauta aux yeux de Joss. Et il comprit. Il ne sut jamais pourquoi il avait eu cette intuition, mais il savait qu'elle était bonne.

"Odin, ne bouge pas... Reste avec l'animal. Je vais chercher ta mère..."


Quelques minutes plus tard, Azalée, suivie de Joss, entrait dans la salle commune. Elle avait l'air fatiguée et lasse, ses traits étaient tirés, et quelques signes de vieillesse commençait à être visibles, elle qui avait toujours semblé si jeune au cours de sa vie... Elle s'était fait beaucoup de soucis dernièrement, et cela se voyait sur son visage.

"Que se passe-t-il? Joss m'a parlé d'un loup, de Freya qui avait disparu...
-C'est moi qui l'ai trouvé, intervint son fils. Je voulais lui parler, mais je n'ai trouvé que cette bête..."

Azalée baissa les yeux sur l'animal. Il attendait bien sagement, et ne semblait pas du tout dangereux. Il remuait même la queue, signe qu'il leur prouvait déjà une belle amitié, et qu'il n'était pas du tout agressif à leur égard. D'où venait-il?

Elle se baisse à sa hauteur, et lui caressa les oreilles.

"Comme elles sont belles tes oreilles... Je connais quelqu'un qui les avait aussi douce que toi, tu sais."


L'animal, toujours assis, bougea imperceptiblement la tête. Un sentiment étrange, presque d'horreur, commençait à grandir à l'intérieur d'Azalée. Le loup essayait de lui dire quelque chose, et comme il ne pouvait pas parler, il était obligé d'utiliser, le langage du corps...

Elle secoua la tête. N'était-elle pas en train de se faire des idées? Ce qu'elle pensait n'avait aucun sens, un animal qui voulait lui parler? Elle ne pensait pas que cela soit possible... Mais à cet instant, le loup posa sa patte sur son bras, et elle leva les yeux.

Elle plongea son regard dans le sien. Et tout à coup, elle comprit. Elle ouvrit de grands yeux ronds, étouffa un cri en plaquant ses mains sur sa bouche.

"Non... Non, non c'est pas possible! s'écria-t-elle au bord de l'asphyxie."

Elle eut tout à coup du mal à respirer, et Joss dut devenir à sa rescousse en l'allongeant, pour qu'elle puisse respirer.

"Joss, dis-moi que c'est pas vrai! l'implora-t-elle en retrouvant son souffle."

Il secoua la tête avec tristesse, et l'animal vint lui lécher le visage.


Il semblait heureux de constater que l'homme et la femme avaient compris. Azalée se laissa tomber à  genoux, et serra le loup dans ses bras, sans plus aucune crainte ni méfiance à son égard.

"Oh Freya! Oh, ma fille, ma chérie! Oh que t'est-il arrivé! Oh c'est terrible, oh comme je m'en veux! Pourquoi n'ai-je pas réussi à arrêter ça! Si j'avais été une bonne mère, j'aurai réussi à te guérir! J'aurai trouvé une façon de te délivrer de cette torture, peu importe les moyens! J'aurais tout fait pour toi, tout!"

Elle se mit à pleurer sans pouvoir s'arrêter. Il n'y avait plus aucun doute possible, cet animal était bien sa fille: ces oreilles, comment ne les avait-elle pas reconnues tout de suite? Et ce regard noir, qu'elle avait contemplé et admiré depuis des années? Sa fille s'était réellement transformée en loup... Ce qui sonnait certainement la fin de la malédiction. Et maintenant? Qu'allait-il se passer pour elle? Allait-elle vivre toute sa vie sous cette forme...? Elle n'était même pas capable de connaître l'origine de cette métamorphose...


Devant cette scène, Joss fut celui qui garda le plus son sang-froid, et restait le plus résolu. Il jeta un oeil en direction de son fils, et devant sa stupéfaction, il le tira par la main.

"Viens, ne restons pas là... Laissons les toutes les deux un moment."

Odin se laissa faire, et ils se retrouvèrent tous les deux à l'air libre. Il avait l'impression d'étouffer, la nouvelle était la pire de toutes. Mais il aurait dû le savoir, il aurait dû le deviner lorsqu'il avait vu le loup... Dans la chambre de sa soeur, alors que cette dernière était introuvable. Au fond, il avait toujours su que cela se terminerait ainsi... Freya elle-même l'avait senti. Elle avait essayé de le lui expliquer, et il avait refusé de l'entendre.

"Tu tiens le choc? lui demanda son père."

Il haussa les épaules. Il n'en était pas sûr, d'ailleurs qui pourrait tenir le coup face à une telle nouvelle?

"C'est peut-être mieux ainsi, poursuivit Joss. Tu sais combien elle ne se sentait pas bien... Peut-être qu'ainsi, elle se sent mieux dans sa peau."


Odin ne lui répondit pas, pourtant, il y avait plein de questions qui le taraudaient. Les mêmes qui inquiétaient à présent Azalée, restée auprès de sa fille.

Comment être certain que la louve les reconnaissait? Et si c'était le cas, n'allait-elle pas finir par les oublier...? Et si l'envie lui prenait de s'éloigner de la maison, et de partir pour toujours? Odin savait quels avaient été les projets de la jeune femme, ses désirs de fuite, contrairement à leur mère. Et maintenant qu'elle était sous sa forme animale complète, il lui serait beaucoup plus facile de partir: personne ne pouvait la retenir, à moins de l'enfermer dans une pièce... Et ils n'étaient pas assez inhumain pour faire ça.

La seule barrière qui pouvait encore la retenir, c'était la mer. Freya avait toujours eu peur de l'eau. C'était une piètre nageuse, et elle n'aimait pas sentir son poil mouillé. Mais, si c'était la seule solution pour s'en aller... Il la croyait bien capable de surmonter ses craintes.

"Ma fille... ma fille... murmurait Azalée à l'adresse de la louve."

Elle espérait graver en elle ces mots, ces simples mots pour lui prouver tout son amour. Etait-il trop tard, l'avait-elle perdue...?


Odin eut la bonne idée de sortir un plat des placards, qui ressemblai à une gamelle, et il l'avait remplie de viande hachée, avant de la poser sur la sable.

Freya l'avait suivi durant toute cette préparation, elle semblait avoir faim, et quand il la laissa approcher de la gamelle, elle commença à se régaler de la viande.

Le jeune homme prit sa tête entre ses mains. Ce spectacle était insupportable: voilà à quoi en était réduite sa soeur! A manger à même le sol, comme un véritable animal! Il ne pouvait pas croire ce qui était en train de se passer... C'était un mauvais rêve, il allait bientôt se réveiller, et se rendre compte que tout cela n'existait que dans sa tête! Il ne pouvait pas perdre sa soeur, pas sa jumelle! Il avait tout partagé avec elle! Vraiment tout?

A vrai dire, depuis qu'ils étaient arrivés sur cette île, il se rendit compte qu'il l'avait négligée... Etait-ce de cela que voulait lui parler Maëva, quand elle l'avait mis en garde? Mais elle ne savait rien de l'état de Freya, à ce moment là.

Comme il aurait aimé trouver une solution! N'y avait-il pas de guérisseur sur cette île?!


Il tourna le dos aux chambres, et se mit à courir à toute vitesse dans la direction opposée. Il courut, courut sans s'arrêter, jusqu'à tomber d'épuisement sur le sable de la plage qui se trouvait à l'autre bout de l'île. Ses pensées lui étaient absolument insupportables, et il se mit à pleurer de rage en frappant le sable de ses poings.

Pourquoi?! Pourquoi Freya et pas lui?! Ils venaient du même ventre, du même père et de la même mère! Pourquoi Freya avait-elle dû vivre cela toute seule? Pourquoi n'avait-il pas été touché par la malédiction, lui aussi?! C'était injuste, et il ne s'était jamais senti aussi blessé de toute sa vie.

Quelque chose le brûlait de l'intérieur, et il n'arrivait pas à s'en défaire: c'était plus qu'une brûlure, un morceau de chair à vif qui faisait mal, et le blessait davantage à chaque respiration.


Il se releva en séchant ses larmes, puis s'installa près du feu qui grésillait sur la plage. Dans une corbeille se trouvaient quelques légumes et des tranches de poisson frais, et il décida de les faire griller. Préparer à manger lui permit de recouvrer son calme. Il devait se faire une raison, il n'y avait pas moyen de retourner en arrière. Il devait se montrer fort... Azalée venait de perdre un enfant, du moins, c'était tout comme, elle n'avait pas besoin que le seul qui lui restait devienne totalement dépressif. Il pouvait évacuer son chagrin, tant qu'il était encore seul, mais après...

Après, la vie continuait. Il l'avait toujours su, ce n'était pas vraiment une surprise. Mais la tristesse ne cessait de l'envahir, sachant qu'il ne pourrait plus lui parler comme avant, elle ne le taquinerait plus comme elle avait pu le faire lors de leur enfance.

Il mangea as brochette d'une traite, le regard perdu.


Perdre un membre de sa famille était terrible... Comment penser qu'il aurait pu vivre une telle épreuve alors qu'il était encore si jeune?

Il n'avait plus qu'une seule idée en tête à ce moment-là, c'était de retrouver les bras de Maëva. Elle seule pouvait le réconforter... Mais il ne lui avait jamais parlé de l'état de sa soeur, il avait toujours trouvé plus facile de prétexter une fatigue pour excuser son absence.

N'allait-elle pas le prendre pour un fou, s'il lui racontait leur histoire? D'un autre côté, ce n'était pas faire honneur à sa soeur de cacher ce qu'elle était... Avait-il honte d'elle? Il avait toujours pensé que non. Alors pourquoi hésitait-il à parler d'elle?

N'aurait-il pas dû être plus insistant pour la faire sortir? C'était trop tard.

De rage, il jeta son aéropropulseur sur son dos, et s'envola en direction des nuages pluvieux de la journée.


La louve ne semblait pas saisir à quel point sa présence bouleversait les membres de sa famille. Elle ne les avait pas oubliés, car elle jappait toujours joyeusement à leur vue, mais... Joss avait l'impression que les émotions humaines s'éloignaient petit à petit d'elle. Comme il était cruel de n'avoir pas vu grandir ses enfants, puis de les retrouver et de constater qu'il en avait pratiquement perdu un...

Personne ne niait l'existence de cet animal, ni le fait qu'il était bien vivant. Mais pour eux, c'était comme si la bête avait pris la place de Freya, quand bien même il s'agissait du même être vivant. Ils ne cessaient de la plaindre, de s'apitoyer sur son sort. Pourtant, elle avait l'air heureuse: on lui donnait à manger à volonté, et on lui avait offert quelques vieux objets pour qu'elle y fasse ses dents. Ses besoins avaient changé, et il fallait s'y adapter.

Après avoir pris soin de s'assurer qu'elle allait bien, Azalée laissa la louve sur l'une des terrasses de chambre, atterrée.


Elle marcha jusque sur la plage, et là, se laissa tomber dans les bras de Joss. Elle pleura à nouveau, bien plus que ce qu'elle avait pu versé ces derniers jours.

"C'est terrible, terrible, terrible... gémit-elle.
-Je sais, se contenta-t-il de dire.
-Quand je la regarde... ou que je la touche... Je ne peux pas y croire, et pourtant... C'est vraiment elle Joss. Je ne sais pas, quand je vois ses yeux, j'ai l'impression de presque toucher son âme, et je sais que c'est elle...
-J'ai aussi eu cette impression, quand je l'ai vue tout à l'heure.
-Pourquoi est-ce que ça doit se terminer comme ça? Pourquoi mes enfants? Je ne veux pas qu'on me les enlève!"

Il la serra contre lui, tentant d'apaiser du mieux qu'il pouvait son chagrin. Il savait ce qu'elle ressentait, au plus profond de lui même.

"Personne ne te l'enlèvera, elle reste parmi nous..."


"Pour le moment, Joss... Mais... C'est une bête d'une belle taille, on ne peut pas la garder éternellement ici. Elle aura envie de sortir, de vagabonder, je connais bien ma fille. C'était déjà difficile pour elle de rester allongée sous sa forme humaine, alors maintenant...
-Pourquoi ne pas la laisser gambader un peu?
-Les gens vont nous demander d'où elle vient. Je n'ai pas vu un seul animal ailleurs qu'ici. Et tu imagines, si elle faisait des dégâts?
-Ce serait terrible, en effet.
-Nous sommes responsables d'elle, et ces gens sont si gentils avec nous... D'ailleurs, qui nous dit qu'elle ne sera pas agressive envers les autres?"

Elle sécha ses larmes durant un moment, et se frotta les yeux.

"Je ne sais pas quoi faire, ni quoi penser de tout ça...
-Nous traverserons ça ensemble, ne t'en fais pas."


Ils se posèrent sur un banc, serrés l'un contre l'autre.

"C'est vrai, tu resteras avec nous?
-Bien sûr! N'est-ce pas ce que je t'avais déjà promis l'autre jour?
-Je sais, mais... la situation était différente. Cela me semble être déjà une autre époque...
-Ça ne change rien pour moi.
-En ce temps-là, nous avions un fils et une fille... Elle courait parmi les bêtes, oui, mais elle n'en était pas une...
-L'aimeras-tu moins à cause de ça?
-Bien sûr que non! s'indigna-t-elle.
-Alors continuons de l'aimer... Il ne nous reste plus qu'à vivre au jour le jour, maintenant.
-Je crois bien que tu as raison..."

2 commentaires:

  1. AHAH ! Je le savais, je savais qu'elle finirait par totalement devenir une louve ! Je comprends qu'ils soient tous triste d'avoir perdu Freya, mais perso je trouve ça très classe 8)

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  2. Est elle plus ou moins heureuse ainsi ? C'est la question ... Et a t elle contaminé Odin avec sa griffure ? Parce que lui il est certain qu'il préfère rester humain !
    Sinon, Azalée est toujours aussi belle... L'âge mûr la rend d'une beauté moins classique, moins parfaite, mais infiniment réelle et lumineuse malgré ses épreuves...

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